Le collectif a pris forme au cœur de la pandémie, dans un moment où l’accès à la scène musicale devait être repensé. Un Hiatus, au sens littéral, est une rencontre entre deux voyelles. Au sens figuré, on parle plutôt de coupure, de discontinuité, de ce fossé entre deux possibles.

Hiatus agit entre ces pôles, car il est à la recherche d’unification au sein de contextes divergents des coutumes et lieux communs. Effectivement, ce projet collaboratif a comme objectif de faire cohabiter des pratiques artistiques en proposant des événements à thématique, sous forme de séries de concerts. Le caractère atypique des propositions de Hiatus se livre dans cette recherche de symbiose entre l’artiste, le public et l’environnement les entourant. Hiatus puise ses motivations dans l’émergence de conversations, dans l’occupation de l’espace par le corps social, dans la recherche de reliefs. Reliefs musicaux, reliefs physiques, en dialogues singuliers et pluriels.

Le début des activités du collectif s’affirme dans une première action, celle de présenter des concerts au sein d’églises. L’essence de cette proposition est de mettre en scène des artistes partageant un médium commun, mais provenant d’univers musicaux divers. Le tissage entre ces projets musicaux se consolide donc autour de ce pivot, incarné par l’utilisation d’instruments similaires. De là, s’opère une découverte de leurs possibles utilisations, leurs vibrations, leurs ancrages.